LaNiouff 134 Cl210: "Le capitalisme, c'est la réduction de l'intervalle entre le moment où l'on achète un objet et où on le remplace."
LaNiouff 134 Cl210: "L'être humain possède un gisement de forces, que des forages propices peuvent faire jaillir."
LaNiouff 134 Cl210: "Toute source d'énergie se dégrade en même temps qu'elle rayonne. Tout principe vital s'affaiblit quand il agit. Ce qu'il donne, il se le retire à lui-même."
LaNiouff 134 Cl210: "Le corbeau se vante à l'aigle de vivre 300 ans. "Et que manges-tu ?", demande l'aigle. "De la charogne", répond le corbeau. L'aigle conclut : "je préfère ne vivre que 30 ans mais en faisant orgie de sang frais"."
LaNiouff 134 Cl210: "L'énergie déserte les êtres qui connaissent trop bien les recoins du labyrinthe de leur vie. Ceux qui n'attendent plus rien des instants à venir et ceux qui, par peur de l'inattendu, s'enferment dans le mur de l'habitude."
LaNiouff 134 Cl210: "Je ne peux m'empêcher de penser à ce brouet d'êtres vivants qui se sont aimés et reproduits - bivalves et annélides, oiseaux colorés, chevaux, ours et cerfs, insectes et animalcules, herbes folles et arbres puissants - avant d'être précipités dans le ch
LaNiouff 134 Cl210: "Rien de tel pour en tuer la valeur que de s'endormir dans la soie de l'existence."
LaNiouff 134 Cl210: "Ces [derriks de pétrole] m'hypnotisent, elles battent tristement la mesure de la surconsommation. Elles sont le métronome de l'épuisement des ressources, le balancier de l'horloge qui décompterait le temps avant la pénurie."
LaNiouff 134 Cl210: "Quand on méprise les objets, ils s'abiment. Il faut alors les jeter, en acquérir d'autres et, ainsi, devient-on un consommateur compulsif."
LaNiouff 134 Cl210: "Ce qui se passe [au fond de la mer] d'Aral incarne la voracité des hommes, cette mise en demeure de la nature de donner jusqu'à son dernier souffle ; cette injonction à la Terre de se livrer toute entière au formidable appétit de l'humanité."
LaNiouff 134 Cl210: "L'Homme a la chance de pouvoir à quel degré d'énergie brûler sa vie. Il peut fondre ses jours dans une fulgurance de comète ou bien s'économiser dans une existance hibernante."
LaNiouff 134 Cl210: "On ne critique pas l'exploitation du [pétrole] quand on vit sous les climatiseurs, au volant des voitures, et l'oreille au téléphone."
LaNiouff 134 Cl210: "La nostalgie est une paresse. Elle autorise à ne pas traquer dans l'époque les raisons de se réjouir. Elle permet de se contenter d'effeuiller les pages des grimoires au lieu d'écrire les propres lignes du temps présent. La nostalgie est un agent déséner
LaNiouff 134 Cl210: "La certitude instinctive qu'on n'est pas voué à une longue vie fouette la volonté de vivre. Trop parier sur sa survie, c'est rêver sa vie durant à un joli banc de bois, verni par le frottement des pantalons et sur lequel, [...] on tuera le peu de temps q
LaNiouff 134 Cl210: "Bergson : "l'esprit est une force qui peut tirer d'elle-même plus qu'elle ne contient, rendre plus qu'elle ne reçoit, donner plus qu'elle n'a.""
LaNiouff 134 Cl210: "Me frotter à la beauté du monde est mon unique raison de jeter l'ancre."
LaNiouff 134 Cl210: "Le dogme hélas étouffe les aspirations naturelles, sous un couvercle que personne ne soulèvera."
LaNiouff 134 Cl210: "Il y a dans la capacité d'émerveillement l'un des secrets de l'énergie vitale. Quelques rares êtres réussissent à se maintenir en perpétuel état de reconnnaissance devant le cours des choses, à "tenir [leur] âme en haleine" selon Montaigne. Ils développe
LaNiouff 134 Cl210: "A cause de l'entretien des pâtures, de la fertilisation des terres, des travaux d'abattage, du transport de la viande, l'énergie dépensée pour produire 500g de steack est supérieure à celle contenue dans ses propres tissus. Ce passif est appelé "énergie
LaNiouff 134 Cl210: "L'impact négatif d'un produit sur l'environnement est proportionnel au montant de son énergie grise. La viande - plus gros pourvoyeur d'énergie grise - devrait être rouge de honte."
LaNiouff 134 Cl210: "Le développement durable est le baume appliqué sur leur mauvaise conscience par des occidentaux désireux de continuer à jouir sans que ne retombe vraiment la fièvre du monde."
LaNiouff 134 Cl210: "Que pourront les intentions de quelques hommes lucides et de bonne volonté devant la course aux réserves ? Dans le moindre faubourg de la Chine, des millions d'hommes et de femmes travaillent d'arrache-pied à jeter les fondations des centres commerciaux
LaNiouff 134 Cl210: "Sur le pont du Titanic, les tenants du développement durable auraient demandé au capitaine d'aller un peu moins vite, à l'orchestre de jouer moins fort. Les francs-tireurs de la décroissance, eux, seraient descendus dans les cales, chignole à la main lor
LaNiouff 134 Cl210: "Au fur et à mesure que l'énergie du monde s'accumule dans le ciel, vibre dans les cités, s'amasse sur le routes, l'énergie diminue dans les êtres. Les villes clignotantes, rugissantes de circulation, vibrantes d'activité recrachent des enfants obèses, as
LaNiouff 134 Cl210: "Le moteur à explosion réduit en éclat le rapport naturel que notre bipédie devrait nous faire entretenir avec le temps et l'espace. Les fièvres modernes, les angoisses intérieures, ne viendraient-elles pas de ce que nous ne prenons plus la peine de march
LaNiouff 134 Cl210: "Dans les laboratoires, les cerveaux du monde occidental cherchent à dépasser les vieilles techniques de libération d'énergie fondées sur l'exploitation des hydrocarbures. Pour eux le règne des explosifs fossils est dépassé. Ils préparent l'ère nouvelle.
LaNiouff 134 Cl210: "L'effet de serre qui bouleverse aujourd'hui les équilibres climatiques provient de notre insatiabilité énergétique. Jamais expression ne fut mieux trouvée qu'"effet de serre". Nous sommes comme tomates sous plastique : maintenus dans un impératif de croi
LaNiouff 134 Cl210: "La planète ne peut absorber davantage que 3 milliards de tonnes équivalent carbone par an. Chaque humain ne devrait pouvoir dépenser que 500 kg d'équivalent carbone par an (l'équivalent d'un simple Paris-Rome en voiture)."
LaNiouff 134 Cl210: "Mais la théorie de la décroissance se heurte à un écueil incontournable. Personne ne veut initier le grand chantier du ralentissement. La modernité repose sur le principe de la rivalité mimétique. La consommation nous enjoint d'accroître nos possessions
LaNiouff 134 Cl210: "L'économie d'énergie à laquelle chaque être humain s'emploierait est [la solution] la plus simple. On peut l'appliquer dans la discretion, l'intimité sans profession publique de principe. Le changement climatique est une menace en suspens qui sanctionner