Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Je vous propose de visiter aujourd'hui le Musée de l'Oasis de Tinejdad pour voir la construction traditionnelle des demeures marocaines. Le kasbah ci-dessus est faite en pisé.
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Le pisé est un système de construction en terre crue. On le met en œuvre dans des coffrages, traditionnellement appelés banches : un cadre en bois avec des planches latérales amovibles.
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
On pose le coffrage à même le sol ou sur des fondations en pierre sèches et on le remplit de boue. On tasse, on laisse sécher, on démonte le moule et on procède au damage des côtés. Il reste deux trous dans le mur après chaque élévation.
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Le mur est ensuite enduit et lissé avec un mélange de boue et de paille.
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Voici l'explication que donne le musée, en anglais, français, espagnol et catalan (ce sont des espagnols qui ont aidé à la restauration du Ksar de Tinejdad et de son musée)
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
L'autre système de construction en terre crue est l'utilisation d'adobes
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Les adobes sont destinés aux murs de faible hauteur, aux arcades, piliers et aux ornements
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Une fois sèches, ces briques de terre crue sont empilées et protégées contre les rares pluies
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Voici un moule à adobes photographié dans le Musée de l'oasis de Tinejdad (oui, je sais un peu flou, mais je n'en ai pas d'autre...)
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Les murs montés, il reste à faire le toit, toujours plat et en terrasse. Il est fait en poutres de tamaris, peuplier ou palmier, les interstices sont couvert de branches de roseaux, de thuya, de laurier rose ou de pierre, le tout couvert de terre crue.
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Une autre version de plafond selon ce que la campagne alentours offre comme matériaux de construction
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Toujours dans le musée de l'Oasis à Tinejdad, regardons l'habillement traditionnel des berbères dans le sud marocain. (je montre cette photo parce que nous avons vu un groupe de femmes comme ici précédé par un homme)
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Les surhabits des femmes de cette région sont de couleur sombre, en laine (ou poil de chameau).
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Je constate qu'elles ne portaient pas de voile alors, mais un couvre-chef (cf première photo aussi)
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Les vêtements qu'elles portaient sous leur capes étaient légers, en coton ou en soie, ornés de riches bijoux. Ici il s'agit de vêtements et de bijoux de cérémonie.
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Ici, les habits des hommes sont à dominance de couleur claire
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
On les voit ici réuni dans le souk de Tinerhir, en 1950
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Les tentes traditonnelles sont en poil de chameau et protègent très bien du froid et de la chaleur. Elles sont de forme pyramidale. (photo du musée de l'Oasis à Tinejdad)
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Normalement, l'intérieur de la tente bédouin est arrangé avec des tapis et des coussins avec quelques rares meubles et ustensiles comme montré ici au musée de l'Oasis, de Tinejdad
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Quittant Tinejdad pour Agdz, nous longeons le oued Todra qui semble offrir encore suffisamment d'eau et d'herbe pour nourrir ces bêtes
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
On est cependant loin des vertes paturages, mais chaque touffe de verdure est visitée.
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Ce futur dromadaire sera pourtant le "vaisseau du désert"....
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
.... qui arpentera infatiguablement des contrées arides et hostiles à toute vie
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Et pourtant, dès qu'un filet d'eau le traverse, ce même désert est capable de colorer le moindre de ses recoins.
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Quelques km avant Alnif nous sommes attirés par un palmeraie qui longe la R113. Nous décidons de nous y arrêter pour bénéficier un peu de la fraîcheur bienfaisante.
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
C'est alors qu'apparaissent 3 jeunes gens et un âne, revenant d'une source ou d'un puits.
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Lorsque j'ai pris la photo, je n'avais pas vu cette main qui interdisait, et ces têtes qui se cachaient : les marocains du sud ne veulent pas qu'on les photographie. J'en ai souvent fait l'expérience au cours de ce voyage.
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Pouffant de rire, le dernier des trois me dévisage, croyant en avoir fini avec "ces touristes"
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Ok, j'en ai fini avec toi, mais laisse moi prendre en photo ce brave âne qui, malgré sa petite taille, porte une énorme poids.
Barbara DALMAZZO-TEMPEL:
Quand la soif tenaille le voyageur du désert et que la poussière brûle la gorge, un coin de fraîcheur et de confort est le bienvenu